Depuis 1993, le journal El Watan a été suspendu à six reprises par le pouvoir algérien. Il est aussi interdit de publicité publique, alors je recopie les premières phrases d'un article du 9 mars, lu ce matin en buvant mon café et en taillant mon calame. C'est signé de Yazid Ouahib, que je ne connais pas mais que je salue de tout mon cœur. Fraternellement.
« Les martyrs et les chouhada de la glorieuse Révolution peuvent être fiers de leur peuple qui, dans un sursaut populaire à nul autre pareil, s'est révolté pacifiquement contre les tyrans qui ont dirigé le pays depuis l'indépendance. Hier, des millions d'Algériens sont encore descendus dans la rue pour dire «Non au 5e mandat» et réclamer la fin du système et de ses hommes. Ils ont brandi fièrement les portraits des vrais héros de la Révolution qui ont offert leur vie pour que l'Algérie soit indépendante et que ses citoyens vivent dans la dignité, le droit, l'égalité et la justice. Les Algériens ont administré une leçon de citoyenneté aux misérables gouvernants qui ont toujours cherché à les humilier par des décisions et des actes politiques aux antipodes des principes pour lesquels des hommes et des femmes ont combattu le colonialisme français pour que le peuple algérien soit libre et choisisse son destin comme l'a proclamé la Déclaration du 1er Novembre. »