Engin Sustam s'intéresse dans cette intervention aux formes contemporaines de la violence en Turquie, au regard de l'espace kurde, mais aussi de toutes les autres composantes oppositionnelles.
La recherche s'attache à reproblématiser les formes de ce qui a été appelé le cycle de la violence de l'État et de la contre-violence à l'ère des luttes d'indépendances nationales en lien avec les phénomènes liés à la globalisation.
Cette reproblématisation concerne tant les transformations de l'État au jour de l'injonction globale du tout sécuritaire et de la biopolitique dans la configuration moyen-orientale, et l'analyse des conflits de guerre intérieure et extérieure et leurs acteurs, que les nouvelles formes de résistance issues de la multiplicité des composantes actuellement porteuses d'émancipation, telles que les minorités des femmes, des LGBTQI, des kurdes et des alévis, des arméniens, etc.
La réflexion s'actualise sur le récent coup d'État en Turquie du 15 juillet 2016 et ses conséquences, et l'État d'urgence qui a suivi avec le retour de la répression systématique de toutes les populations minoritaires de Turquie.