L’intervention pose en introduction de la journée Peuples sans État quelques questions en particulier de la relation entre les notions de peuple et de nation, et propose quelques références quant à la définition du terme de peuple et sa complexité, à propos de quoi on peut renvoyer à Balibar dans Noms du peuple, Tumultes n°40 (Kimê, 2013), puis de nation, qui fut toujours précédé du nationalisme, et imposée dans la violence sous la forme de l’État-nation moderne, dans les travaux de Gellner (1983), Hobsbawm (1991), Anderson (1983), Anne-Marie Thiesse (1999), et des résistances persistantes de ceux que l’on appelle les Peuples sans État.
Comment aborder la question des Peuples sans État aujourd’hui à l’heure de la perte de souveraineté des États-nations et des fixations identitaires qui s’y joignent ? Quelles nouvelles formes de luttes pour le droit aux droits ? Et quelles conséquences du fait des diasporas et des appartenances multiples qui en découlent ?