Frontière مرز

Zahra Pourazizi
Frontière مرز
Zahra PouraziziFrontière مرز

 

Dans le battement des paupières
Une nuit blanche
Dans la fracture de la tête ton lit est en sueur
Combien dois-je payer maintenant ? Pour voir ma jouissance combien dois-je payer ?
On bloque toutes les villes de mon corps et le deuil national est aussi individuel que les toilettes publiques
Slogans par terre dans la rue s’accrochent à tes mains te disant te demandant que lève-moi
La photo d’ayatollah par terre dit : lève-moi, sinon je serai dans un bain de sang
Et combien de fois devez-vous laver le sang ?
Ma fuite vient d’où
Dans le chat qui lèche le sac plastique imprégné
Mon coeur, mon coeur où regardes-tu ?
On le pend aux carreaux de chemise on jette les dès avec ses vertèbres
Une main parle dans la précipitation des molécules de l’air
Se pulvérise
Une femme d'âge moyen, un manteau cachant ses genoux, foulard sur la tête, tendu jadis sous la Gorge, sous le G
Ses veines troublées renversent le corps d’ambulance
Jusqu’à ce que retourne la main dans la voix les doigts sèchent sur les vertèbres
Celui qui a peur celui qui a peur de la pommade de bétadine
Celui qui a peur
Celui qui a peur des fractures des déchirures
Et  des bandages et des plâtres des nouveaux membres de son corps
D’où avez-vous coupé vos membres pour que cela ne saigne pas
Dans les chiottes de quel hôpital avez-vous vomi ?
Et où la frontière fut franchie par un sexe tendu sur votre bouche ?
Dans quelle ville ?
Pour que votre estomac fonctionne si bien
Téhéran brisée en main
Les buis courus dans les yeux astigmates de la rue
La folie d’asphalte sur les genoux
Et des mains de celui qui porte la camera s’ouvre la lèvre
Dans le cousu, lèvre
Dans la sècheresse
Lèvre
Dans la soif de la frontière
Les barbelés des joues et une statue sans tête dans la poitrine
Et ta ration de cigarette n’était-elle plus encore s’il y avait d’autres couloirs à laver ?
Je jure au nom des défoncés de putes
Des fumeurs de crack des joueurs d’amphétamine
Des fous
Parce que tu as partagé généreusement les doigts de ton pied
Comment le crayon peut-il contredire la petite taille de la pause ?
Et baisser la tête, laisser une trace dans les colonnes cimentées des journaux
Les tombes de la division machine, rang machin, sépulture machin.

در نبض پلک‌ها
صبحانه‌ی شبی که در شکافِ سرش عرق کرده رختخوابِ تو
حالا چقدر باید بپردازم؟ از تماشایی که لذت بردم       چقدر بپردازم؟
شهرهای تن‌ام را می‌بندند وُ عزای عمومی مثل توالت عمومی کاری یک‌نفره‌ست
تا به دستان تو بیاویزند شعارهای کف خیابان که مرا بلند کن!
عکسِ آیت‌الله که مرا بلند کن، گرنه خونی می‌شوم
وَ خون را چند بار باید شستشو دهید؟
از کجا نشت می‌کنم
در گربه‌ای که آغشته‌گیِ نایلون را می‌لیسد
دلم، دلم به کجا نگاه می‌کنی؟
از چهارخانه‌ی پیراهن آویزان می‌کنند مُهره‌هایش را تاس می‌ریزند
دستی که در شتاب مولکول‌های هوا حرف می‌زند
فرو می‌پاشد
در میان‌سالی، با مانتوی زیر زانو و روسریِ پیش از این گره‌کرده زیر گلو از زیر گلو زیر گـِ
رگ‌های آشفته‌اش بدن آمبولانس را زیر می‌گیرند
تا برگردد دست در صدایی که انگشتانِ روی دنده را می‌خشکانَد
او که می‌ترسد او که می‌ترسد از پماد وُ بتادین
او که می‌ترسد
او که می‌ترسد از شکاف‌ها وُ تَرَک‌ها
وَ باندها وُ گچ‌های اعضای جدید بدن
اندام خود را از کجا بریدید که خون نیامد؟
در دستشویی کدام بیمارستان استفراغ کردید؟
کجا آلتی افراشته‌ مرز را بر دهانتان گشود؟
در کدام شهر؟
که معده‌تان چنین خوب کار می‌کند
تهرانِ شکسته‌ی حافظ در دست
ون‌های سفیدْ میانِ غزل‌ها
شمشادهای دویده در چشمان آستیگماتِ خیابان
جنونِ رودکیِ آسفالتْ بر زانوان
وَ از دستان کسی که دوربین را نگاه می‌دارد سر باز می‌کند لب
در دوخته‌گی، لب
در خشکی
لب
در تشنگیِ مرز
سیم‌های خاردارِ گونه‌ها وُ پیکره‌ای بی‌سر در سینه‌اش
وَ جیره‌ی سیگار مگر افزون بر شستشوی راهروها نبود؟
قسم به نشئه‌ها وُ جنده‌ها
به شیشه‌بازها وُ کِرَکی‌ها
به دیوانه‌ها
که انگشتان پایت را به سخاوت تقسیم کرده‌ای
مداد چگونه قامتِ کوتاهِ مکث را انکار کند؟
وَ سر فرو بَرَد نشانه بگذارد در ستون‌های سیمانیِ روزنامه‌‌ها
قبرهای ردیف فلان، قطعه‌ی فلان، به شماره‌ی فلان.

Traduction : Parham Shahrjerdi.

Zones intermédiaires #2, 22-25 mars 2016.